Le Brennus à Toulouse
Samedi 4 juin, la 112ème finale du Top 14 de rugby a opposé l’équipe du Stade Toulousain au Montpellier Hérault Rugby Club.
Ces deux clubs ont respectivement terminé en tête et à la sixième place de la saison régulière. Toulouse était donc directement qualifié pour les demi-finales. Alors que Montpellier a du batailler pour y accéder, les héraultais ont du vaincre le Castre Olympique de Sébastien Tillous-Borde, lors des barrages.
En demi-finale, Toulouse a vaincu le champion en titre, l’ASM Clermont. Au cour de ce match, les champions d’Europe 2010 ont imposé imposer leur rythme et leur puissance à des jaunards complètement dépassés par les évènements, score finale 29 à 6 en faveur de Toulouse. Dans l’autre demi-finale, Montpellier est parvenu à vaincre le Racing-Métro 92 de Sébastien Chabal. Le match est très serré, mais à la 80ème minute, l’arbitre siffle une pénalité en faveur de Montpellier, Bustos Moyano s’élance et la transforme, Montpellier s’impose 26 à 25.Une première pour Montpellier!
La finale débute par une grande pression des toulousains. En effet, les Rouges et Noirs monopolisent le ballon mais Montpellier tient bon. A la fin du premier quart d’heure, Skréla tente de passer une pénalité à environ 25 mètres des perches, cette dernière frôle alors le poteau.Toulouse ne marque toujours pas, tout comme Montpellier. Mais alors que la mi-temps approche, l’ailier fidjien de Montpellier, Nagusa , transperce la ligne de défense toulousaine et aplatit le ballon entre les poteaux. Le match commence alors à se débrider. La réaction toulousaine ne se fait pas attendre : quelques minutes après avoir encaissé les premiers points de ce match, Toulouse inscrit une pénalité pour revenir à 4 petits points. Et c’est sur cette pénalité que l’arbitre siffle la fin de cette première mi-temps bien décevante.
Dès le retour des vestiaires, Montpellier est métamorphosé. Le montpelliérain François Trinh-Duc claque un drop, au bout de 40 secondes de jeu, pour permettre à Montpellier de prendre le large sur son rival. Les toulousains se réveil enfin. Et grâce aux bottes de Skréla puis de Bézi, Toulouse parvient à prendre l’ascendant sur son adversaire, psychologiquement et surtout, au tableau d’affichage. Les 5 dernières minutes de ce match sont montpelliéraine mais l’expérience toulousaine paye. Et lorsque Monsieur Péchambert siffle la fin du match, Toulouse mène 15 à 10.
Les toulousains peuvent alors soulever leur 18ème Bouclier de Brennus, sous les yeux du « sorcier », Guy Novès, entraineur du Stade depuis 1989. Incroyable, quand on sait qu’au cours de sa carrière de joueur, puis d’entraineur, il n’a connu qu’un seul club. La place du Capitole a célébré comme il se doit ce sacre national.